Le Club, équipe de la Ville

Ce nouveau Club-là doit manifestement encore trouver ses marques
Le Club a enfin renoué avec la victoire dans un derby qui ne demeurera pas dans les annales. C’est quand il a rejoué comme sous Adrie Koster qu’il est apparu le plus menaçant.
La première sélection de Christoph Daum, disposée en 4-2-3-1, portait-elle sa griffe ? Hoefkens avait déjà repris sa place à l’arrière droit, Refaelov, Meunier et Akpala demeuraient titulaires, Vazquez et Vleminckx avaient glissé sur le banc.
Le nouveau Club semblait avoir renoncé au pressing offensif. Il ne harcela pas un Cercle attentiste avec intelligence, installé dans un 4-1-4-1 confortable et qui se gardait bien de hausser le rythme ou même de relancer promptement le jeu.
Le Club domina, il priva souvent le Cercle de ballon mais il buta sur l’organisation défensive adverse sans trouver l’ouverture. Ses offensives manquaient de spontanéité et de trouvailles et la dernière passe était fréquemment mal ajustée. À la demi-heure, Verbist n’avait été sollicité que sur des envois de loin, de Meunier, d’Odjidja – repositionné beaucoup plus bas – ou de Dirar, tous trois très actifs.
Dans ce dispositif, Akpala paraissait perdu, même s’il ne calibra pas bien une reprise de la tête sur un centre de Meunier à la 38e minute. Le Club avait perdu sa vivacité et semblait avoir renoncé à ses dédoublements par les flancs. Au repos, face à un Cercle qui avait refusé délibérément le combat, il était apparu excessivement statique.
Le Club sembla retrouver son identité à la reprise. Comme libéré, il soutint mieux ses offensives. À la 54e, Dirar travailla sur la droite avant d’armer, peu avant l’angle du rectangle, un envoi imparable du pied gauche (1-0).
La réplique fut instantanée mais l’envoi de Neto, dans l’axe, rebondit sur le dessous de la transversale et revint dans le jeu. Le Club assiégea un Cercle qui, mené à la marque, était obligé de s’ouvrir.
À la 65e, Rudy, dans le petit rectangle, tira sur la transversale en profitant d’une sortie manquée de Jorgacevic. Zimling frappa ensuite le montant avant que Refaelov ne manque l’immanquable.
Le match s’était équilibré. Les réactions du Cercle requirent toute la vigilance des défenseurs du Club, bien aidés par Dirar et Meunier.
Les Clubmen avaient gagné mais ils n’avaient pas convaincu.